Auréolé du succès de Delicatessen (1991), le tandem Caro & Jeunet a carte blanche, tapis rouge et chéquiers grands ouverts. Et c’est ainsi que naît La Cité des enfants perdus, rejeton bâtard des contes de Lewis Carroll fondu dans une esthétique steampunk cauchemardesque. Le studio d’effets spéciaux français Dubois produit un nombre insensé de plans en images de synthèse pour l’époque, en symbiose parfaite avec l’une des plus spectaculaires directions artistiques jamais vues dans une production nationale. Il ne faut surtout pas oublier d’ajouter au tableau un casting inoubliable, élément-clé s’il en est de cette symphonie baroque.