Le réalisateur Nicolas Boukhrief attaque le troisième millénaire de façon morose suite à l’insuccès critique et public de son second long-métrage, Le Plaisir (et ses petits tracas). Il s’en confie à son mentor, Andrzej Zulawski, et ce dernier lui donne un conseil décisif : se tourner vers le cinéma de genre, le polar en particulier. Il lui offre même un début de trame, en cadeau. Boukhrief planche sur le sujet, se voit touché par la grâce et en tire ce thriller gouailleur, au casting aussi hurluberlu qu’évident. Il développe ce goût des plages de silence et de recueillement de la part de ses héros déphasés, qui hanteront l’une des filmographies les plus injustement mésestimées du cinéma français contemporain.